Argentine – Nord

Je vous avais laissé lors de l’article précédent à Villazon, dernière ville Bolivienne, juste à la frontière de l’Argentine.

[ Du 4 au 20 août 2017: Tilcara – Humahuaca – Purmamarca – Cafayate – Cordoba – Villa Carlos Paz – Salta – Puerto Iguazu – Buenos aires ]

Une fois les formalités à la douane effectuées, et un nouveau tampon dans mon passeport, je marche jusqu’à la gare routière de La Quiaca. J’ai juste le temps de retirer des pesos argentins, et de grimper dans le bus qui part pour Tilcara, ma destination suivante. Je me rends très vite compte de l’extrême gentillesse des Argentins, en m’asseyant à côté d’une dame avec qui je papote durant tout le trajet et qui me fait une petite visite guidée des différents sites que nous apercevons à travers la vitre. N’hésitez pas à demander un siège à l’étage, devant, offrant une vue panoramique sur la route et les paysages. Après 3 heures de bus, me voilà à Tilcara.

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I Tilcara et ses environs

∴ L’Hostel Waira, est une auberge agréable. Les dortoirs sont situés dans de petits bungalows. En cette basse saison j’ai pu découvrir qu’il y avait deux salles de bain, l’une avec des douches sans eau chaude et l’autre pourvue de ce confort agréable. Je vous laisse deviner laquelle j’ai testé en premier. Je me suis sentie ensuite un peu bête en en parlant à la reception! Les prix pour 3 nuits en dortoir de 6 avec un très bon petit-déjeuner: 540 persos (23 €). Dr. Ernesto Padilla 596, 4624 Tilcara.

Arrivée à Tilcara dans l’après-midi, j’ai commencé par faire le tour des agences de la ville pour voir comment je pouvais organiser mes différentes visites, toutes assez inaccessibles sans voiture. Les prix élevés me font réfléchir, et je ne réserve rien sur le moment. Une bonne décision, le soir même je fis la rencontre à l’auberge de Christelle, une française voyageant également seule, qui me propose le lendemain de faire du stop avec elle jusqu’à Humahuaca.

• Pour passer une bonne soirée, je vous conseille la Peña de Carlitos. Les Peñas sont des restaurants traditionnels du Nord de l’Argentine, on y mange bien et en musique! Différents artistes se succèdent et nous permettent de découvrir des chants et de la musique du pays. Je teste une estofada de lama, le tout arrosé d’une bière artisanale. C’est d’ailleurs bien meilleur que le cochon d’Inde, goûté au Pérou !Cette première soirée en Argentine fut une réussite. Lavalle 397 esq. Rivadavia, Tilcara.

• Nous nous rendons à pied à la sortie de la ville, et c’est parti pour mon initiation au stop! Nous attendons à peine deux minutes et une voiture s’arrête. Nous faisons la connaissance de son conducteur, un argentin, commerçant dans le vin, qui ne se rend pas à Humahaca mais à une Bodega à mi chemin. Il nous avance de quelques kilomètres, puis nous descendons au milieu de nulle part, en nous disant que nous allons avoir du mal à trouver une autre voiture. C’était sans compter l’arrivée une minute plus tard de la voiture d’Anne-Pauline et Romain, un couple de français, qui se rend en plus dans la même direction que nous. Il y a des fois comme ça, où la chance nous sourit! Nous papotons jusqu’à la ville d’Humahuaca et ils nous proposent de nous amener jusqu’au mirador. Nous avons bien fait d’accepter, je ne sais pas comment nous aurions fait à pied, les 40 minutes de voiture en pente et sur piste. L’arrivée au mirador, El Hornocal à 4.350 mètres d’altitude se mérite en effet! Le vent souffle fort à cette hauteur, nous le bravons, en marchant le long d’un petit chemin nous permettant de contempler de plus près ces montagnes aux couleurs incroyables.

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Nous redescendons ensuite au village pour nous promener dans un marché, où j’en profite pour acheter mon troisième câble du voyage pour charger mon téléphone! (le précédent acheté au marché noir de Tupiza en Bolivie ayant rendu l’âme au bout de 3 jours.) Le village possède une jolie église et un mémorial de la Libération aussi laid qu’imposant. De retour en voiture, nous nous arrêtons au tout petit village de Uquia, célèbre pour son église, dont la singularité est visible au niveau des tableaux aux murs. En effet, ces derniers sont illustrés d’anges armés d’arbalètes ou de fusils.

La route jusqu’à Tilcara nous fait ensuite croiser le Tropique du Capricorne, demandant un arrêt photo pour la forme.

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• Nous retournons ensuite tous les quatre à Tilcara, pour aller visiter La Pucarà, des ruines restaurées d’une forteresse bâtie par une civilisation pré-hispanique, les Omaguacas. La vue sur les montagnes alentours est très belle et le lieu est surtout, à mon grand bonheur recouvert de cactus ! Prix du billet: 100 Pesos.

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• La ville de Tilcara possède un petit marché sympathique pour faire le plein de souvenirs. (Souvenirs qui sont par contre plus chers ici qu’en Bolivie, et très semblables.)

• Le soir, nous avons retrouvé nos deux supers conducteurs, pour leur offrir un verre au bar très sympa El Fondito. L’occasion pour moi de goûter au Fernet-Coca, la boisson traditionnelle à base d’alcool de plante. Pas mauvais, mais il faut aimer le fort goût de plantes. Calle Dr Manuel Belgrano .

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• Nous avons également testé le restaurant La Cheba 1910, où je me suis régalée de mes premiers empanadas sur le territoire argentin ainsi que d’une soupe de quinoa. Calle Dr Manuel Belgrano 495

• Le lendemain, nous retrouvons Romain et Anne-Pauline à la sortie de la ville, direction cette fois Purmamarca. Petit village au pied de montagnes colorées, le Cerro de los Siete Colores, célèbre également pour son marché artisanal.

Petit tour sur le marché, puis vient le temps des adieux, les trois autres continuant leur route plus loin. Ce sera un au-revoir avec Christelle car nous prévoyons de nous retrouver à Cafayate, quelques jours après. Je me lance alors dans ma première rando en solo de mon voyage, en direction de ces fameuses montagnes colorées. Voyager seule, n’a visiblement pas améliorer tant que ça mon sens de l’orientation … Arrivée à un croisement, j’hésite entre deux chemins et rencontre alors un couple de retraités américains qui m’encourage à prendre avec eux le chemin de gauche. Nous serons alors trois à nous tromper et à devoir finalement rebrousser chemin… Mais vue la beauté des paysages, je ne vais pas me plaindre !

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Le chemin initial faisait en fait une boucle toute simple à suivre hum. Les couleurs des formations rocheuses sont absolument splendides.

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Je paye 5 pesos, pour accéder à une butée faisant office de mirador, juste avant la place centrale du village.

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Je m’y pose quelques temps, profitant du paysage et y fait la connaissance de Nicolas, un argentin vivant à Buenos Aires et en voyage dans la région du Nord-Ouest. L’occasion de pratiquer mon espagnol, encore un peu rouillé et peu habitué à l’accent argentin et à ses CH, « Boludo » et ses « Che » partout! En discutant, nous nous rendons compte que nous étions dans le même restaurant de Tilcara la veille!

• Le restaurant Tierra de Colores propose un menu du jour le midi à 70 pesos pour une soupe/un plat/un dessert. Bon et copieux ! Je découvre la milanesa, une viande fine et panée délicieuse. Calle Libertad, Purmamarca.

• Nous retournons ensuite à Tilcara en bus, point de départ de la randonnée menant à La Garganta del diablo. Une marche de 12 kilomètres aller-retour. Arrivés aux gorges, un petit sentier abrupt permet d’accéder à la rivière et à la petite cascade. Une marche très agréable, avec de beaux paysages. 20 pesos l’accès à la gorge.

• Mon bus pour Salta ne partant qu’à 12 heures, le jour suivant, je profite de ma matinée pour visiter le musée archéologique de la ville, gratuit les lundis. Une visite non indispensable à mes yeux, et assez rapide. Un premier bus pour Salta (3h40), puis un deuxième pour Cafayate (4h), où je retrouve Christelle.

II Cafayate

∴ Arrivant dans la soirée, j’avais réservé sur Booking ma première nuit à l’Hostel Casa Arbol. Sachez que vous paierez moins cher en réservant directement sur place. Une petite auberge de jeunesse conviviale que j’ai beaucoup aimée. Prix pour deux nuits en dortoir de 4 avec petit déjeuner : 420 Pesos (18€) Calchaquí 84, 4427 Cafayate.

• Pour goûter ces très bonnes spécialités argentines, direction La Casa de las empanadas. Un tout petit restaurant, où vous pourrez laisser l’empreinte de votre passage sur les murs! Les empanadas sont un moyen peu coûteux de se restaurer et il en existe de nombreuses variétés. 24 Calle Mitre.

• Aller à Cafayate rend obligatoire le passage à la très belle Quebrada de las Conchas. Un spectacle magnifique vous attend sur pas loin de 50 kilomètres. La voiture est fortement conseillée. Nous avons quant à nous tenté le stop, mais sans réussite. Nous avons fini par monter dans un bus qui nous a emmené au dernier site de la Quebrada, La Gargantua del diablo, située à 49 kilomètres de Cafayate. Un lieu magnifique, nécessitant un peu d’escalade pour aller jusqu’au fond de la Gorge.

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Après avoir attendu 15 minutes, une voiture nous prend en stop, pour nous déposer … 150 mètres plus loin! Le deuxième site, L’Amphithéâtre n’apparaissait en effet pas sur nos guides. Si nous l’avions su, nous y serions bien sûr allées à pied. Nous découvrons alors cette nouvelle merveille de la nature et sa forme circulaire, propice aux concerts. Nous profitons des chansons d’un guitariste installé là. Nous tombons alors sur une famille argentine que Christelle avait rencontrée durant son périple.

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Nous retournons ensuite au bord de la route, où le stop s’avère plus difficile. Nous commençons à longer la route en marchant, quand au bout d’une trentaine de minutes, une voiture finit pas s’arrêter.

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Le couple d’argentins nous ayant pris en stop nous déconseille de nous arrêter à certains sites de la Quebrada, de simples amas rocheux selon eux, aux formes animales ou humaines tels que El Obelisco, El Fraile (le moine), El Sapo (le crapaud). Nous les écoutons, de peur d’avoir du mal à retrouver une voiture par la suite. Ils nous déposent alors devant Las Ventanas, à 23 kilomètres de Cafayate. Nous sommes seules au milieu de ce très beau paysage aux allures de Far West.

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Nous marchons ensuite un kilomètre pour arriver à Los Castillos, le dernier site de la Quebrada.
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Les voitures se font plus rares, nous marchons un peu le long de la route, jusqu’à ce qu’à notre grande surprise, un pick-up s’arrête et nous propose de monter à l’arrière! Nous acceptons avec joie, et le retour au grand air fut royal. Il eurent la gentillesse de nous déposer dans le centre ville. Non loin d’ailleurs, d’un délicieux glacier ou nous dégusterons une délicieuse glace au dulce de leche pour nous remettre de nos émotions!
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Le Glacier Miranda est à tester lors d’une visite de Cafayate. On y trouve de nombreuses déclinaisons à base de dulce de leche mais également des parfums originaux tels que le tuna ( le fruit du cactus) ou également au vin blanc ou rouge pour les plus téméraires! Avenue General Gueme.IMG_6063

• La Bodega Nanni propose tous les jours une visite guidée (en espagnol) permettant d’en apprendre davantage sur la conception des vins locaux. Le tout suivi bien sûr d’une dégustation (payante) si vous le souhaitez. Nous avons pu goûter quatre vins différents, trois rouges et un blanc, pour 80 Pesos. La tentation de ramener quelques bouteilles de ces vins délicieux fut grande, mais je dû rester raisonnable, vu le peu de place restante dans mon sac à dos …

• J’ai dégusté mon premier vrai morceau de viande argentine sur le sol argentin au restaurant Pacha. Mon ojo de bife, un morceau de viande mariné pendant dix jours et assaisonné de la traditionnelle sauce chimichurri fut un réel délice. Le tout bien sûr accompagné d’un verre de vin rouge pour continuer dans le thème de la journée! Belgrano 92, Cafayate.

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• A ce moment du voyage je pensais encore que ma prochaine destination serait le village de Cachi, avant de remonter à Salta. Cependant après m’être renseignée sur le trajet je me suis apercue que le trajet Cafayate-Cachi et ses portions de routes uniquement accessibles en 4×4 ne seraient pas de tout repos ! Les bus n’assurent en effet pas le trajet complet, et la ligne s’interrompt au milieu du trajet, obligeant de prendre un taxi (coûteux) ou bien d’essayer le stop (stop que je ne me sentais pas de pratiquer seule).

Mais ça c’était avant que nous tombions à Cafayate sur Nahuel, le fils de la famille Argentine que Christelle avait rencontré quelques jours plus tôt à Cachi. Nous nous sommes installés dans un bar de la place centrale. Une bonne soirée à papoter tous les trois qui s’est terminée en : « et si vous veniez à Cordoba ? « , « Vous pourrez être logées chez mes parents, il n’y aura aucun problème ! » Proposition que nous avons acceptée et qui témoigne de l’extraordinaire hospitalité des Argentins! Nous voilà donc à organiser notre venue dans une ville que je n’avais à la base absolument pas prévu de visiter.

Nous avons passé une bonne partie du jour suivant dans le bus, avec un trajet Cafayate – Tucuman de 14h à 19h, suivi d’un bus de nuit de 20h30 à 5h30 jusqu’à Cordoba.

III Cordoba & Villa Carloz Paz

Après avoir laissé nos sacs à la consigne de la gare routière nous voilà parties à la découverte de cette nouvelle ville. Alors oui, découvrir une ville à 6h30 du matin, c’est matinal! Nous attendons le lever du soleil dans une petite boulangerie sur la place centrale. J’ai eu une impression plutôt mitigée de la ville, impression négative qui ne fut pas aidée par le temps nuageux et gris. La ville étant parsemée d’églises, nous en avons visité plusieurs: la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption, Santa Théresa puis la Manzana Jesuitica située dans l’ancien quartier Jésuite. Nous descendons ensuite dans le quartier de Nueva Cordoba. Le Paseo de Bon Pastor mérite un arrêt. Cette ancienne église fut reconvertie en prison et abrite désormais des cafés et des expositions. Juste derrière se trouve la surprenante et bariolée église del Sagrado Corazon.

Pour conclure, Cordoba n’est pas spécialement une belle ville, elle peut valoir le détour si vous êtes friands de musées. La ville est très étudiante et est apparemment agréable à vivre, surtout pour ses soirées. Nous n’aurons quant à nous pas eu l’occasion d’en profiter, retrouvant Nahuel en début d’après-midi à la gare routière. Ce dernier nous a alors emmené à 35 kilomètres de Cordoba, à Villa Carloz Paz, ville en bordure d’un grand lac. Une ville que j’étais curieuse de découvrir après en avoir lu la description dans mon Lonely Planet : « Sorte d’hybride de Las Vegas et de Disneyland, cette ville en bord de lac se targue de plusieurs hôtels « à thème » (les pyramides égyptiennes, le Kremlin) et d’une pendule à coucou géante. »

∴ En arrivant chez ses parents nous découvrons que nous n’allons pas être logées dans leur maison, mais dans celle, voisine qu’ils louent habituellement. Une immennnnnse demeure avec jardin et vue sur la rivière pour nous ! Après nous être installées nous découvrons le centre ville, ses néons et ses casinos, pour faire quelques courses en vue d’une soirée crêpes. Un repas très agréable, qui me permet une nouvelle fois de pouvoir pratiquer mon espagnol hésitant.

• Nous avons passé la journée suivante dans la ville d‘Alta Gracia, connue notamment pour son Estancia Jésuite, qui se visite. Alta Gracia fut construite autour de cette estancia qui regroupait une église, des lieux de vie pour les prêtres jésuites, ainsi que des ateliers .

• Pause déjeuner au restaurant de L‘Hostal Hispania, pour manger une milanesa, cette fine tranche de bœuf pannée (avec un peu de fromage ici !). Velez Sarsfield 57, Alta Gracia.

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• A Alta Gracia se trouve également le musée du Che Guevara, musée établi dans la maison où Ernesto Guevara passa une grande partie de sa jeunesse. Photos, objets (notamment la moto avec laquelle il parcourut l’Amérique du Sud) ayant appartenu au Che, retracent sa vie.

• En Argentine, la pause maté est une institution! Nahuel nous a emmené à un très beau point de vue pour partager une calebasse. Un peu de yerba maté, de l’eau chaude (mais non bouillante) et c’est prêt ! Le maté est avant tout un moment convivial, où chacun boit entièrement le contenu de la calebasse à l’aide de la bombilla. On remet ensuite de l’eau avant de la passer à son voisin. Un goût amer mais que j’ai vite apprécié !

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• Natalia, une Argentine rencontrée au Pérou, m’avait prévenue qu’il faudrait absolument que je goûte aux Alfajores, des biscuits gourmands, fourrés au dulce de Leche. Dans le centre ville de Villa Carloz Paz, nous avons fait une razzia de ces délicieuses spécialités locales au magasin La Quinta. Gral Paz Esq. San Martin, Villa Carlos Paz.

• Nous avons tenter d’aller boire un verre au Bar Charly’s, au décor très sympa, mais ce petit bar était plein. Nous avons alors passé une très bonne soirée à La Pulperia, situé en bordure du lac.

J’ai beaucoup aimé ces quelques jours dans la région. Nahuel et sa famille ont été adorables avec nous et nous ont superbement accueillies. Il ne fut pas facile de dire au-revoir à tout ce petit monde! Ayant réservé plusieurs mois en avance mon vol Salta-Puerto Iguazu, je devais alors remonter vers Salta. J’ai pu trouver un vol à un prix abordable pour remonter plus au Nord, m’évitant ainsi de nombreuses heures de bus.

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Un dernier petit tour au bord du lac de Villa Carloz Paz

IV Salta

Hostel Coloria : une auberge sympa et bien placée pour découvrir Salta. Un point négatif: j’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de salles de bain. Prix pour deux nuits en dortoir de 4: 400 pesos. Le petit déjeuner est compris. General Güemes 333, 4400 Salta.

• J’avais deux soirs et une journée pour découvrir la ville de Salta. Un dimanche, jour d’élections nationales. Sachez qu’en Argentine, faire des visites un jour d’élections est une mauvaise idée! De nombreux lieux sont en effet fermés. Je n’ai ainsi pas pu aller au musée Maam, un incontournable de la ville. J’ai beaucoup aimé me promener dans les petites rues de celle que l’on appelle Salta la Linda. J’ai d’ailleurs eu un coup de cœur pour ses multiples églises très colorées.

• Il suffit de prendre le bus, sur la rue Entre Rios, pour accèder 40 minutes plus tard à la jolie balade de la Quebrada de San Lorenzo. ( Descendre au terminus ) Attention, il n’est pas possible d’acheter un ticket de bus au conducteur, les bus des villes argentines fonctionnant par carte. Mais un passager a pu me dépanner contre quelques pesos. Le chemin est très bien indiqué et serpente dans la forêt en longeant un cours d’eau. Une fois en haut, il y a une jolie vue sur les collines et Salta au loin. Pour redescendre, il suffit d’emprunter le même chemin.

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• Pour prendre un peu de hauteur, et admirer la vue sur la ville, direction le Cerro San Bernardo et sa bonne flopée de marches! Il est également possible d’y monter en téléphérique (fermé en ce jour d’élections).

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• Le soir de mon arrivée à Salta, je suis allée manger des empanadas et des tamales au restaurant La Criollita. J’ai opté en dessert pour un turron saltaño, afin d’ingurgiter ma dose quotidienne de dulce de leche! Zuviría 306, 4400 Salta.

• Je garde en mémoire le premier soir de mon arrivée au Pérou, où la première fois où j’ai mangé seule dans un restaurant. Je me rappelle mon malaise, l’impression d’être regardée, et comment j’avais évité que cela se reproduise par la suite. Mais à Salta, vers la fin de mon voyage, n’ayant sympathisé avec personne à l’auberge, je me décide d’aller manger un bon morceau de viande au restaurant El Charrua. Et bien cette soirée, je l’ai appréciée. De la viande tendre et parfaite, un bon verre de Malbec, un livre et me voilà comblée! Un restaurant que je conseille aux amateurs de barbaques. 221 Caseros, Salta.

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• Pour ma dernière matinée à Salta avant d’aller prendre mon vol, je suis allée découvrir le Musée Pachja. Un musée d’art ethnique qui change des autres. Une collection privée d’objets, tableaux, tenues traditionnelles amassés au fil du temps que l’on découvre davantage grâce aux explications du guide trilingue Diego, le maître des lieux. Prix: 100 pesos.

Lors de mon vol Salta – Puerto Iguazu, j’ai été plutôt chanceuse. En effet, en plein vol le pilote nous a annoncé que nous avions 30 minutes d’avance sur l’horaire d’arrivée prévu et qu’il en profiterait donc pour nous faire survoler les chutes d’Iguazu! Un coup à droite, puis à gauche pour ne pas qu’il y est de jaloux .

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V Les Chutes d’Iguazu

∴ J’ai beaucoup apprécié mes deux nuits à l’Hostel Poramba . Xavier, travaillant à l’auberge a été de très bons conseils pour m’aider à planifier mes visites des chutes au Brésil et du côté argentin. La salle commune et sa piscine sont très conviviales et j’y ai rencontré pas mal de monde. Prix des deux nuits en dortoirs de 6: 570 Pesos (23€). Le petit-déjeuner est compris. El Urú 120, 3370DBD Puerto Iguazú.

• Deux jours pleins sont pour moi nécessaires afin de pouvoir bien profiter des merveilles que sont les chutes d’Iguazu. J’ai donc passé une journée du côté argentin et une autre au Brésil, pays frontalier. On m’avait conseillé de commencer par le Brésil, avant de finir en apothéose par le côté argentin, conseil que j’ai suivi.

• Pour passer la frontière et aller au Brésil, il suffit de prendre un bus à la gare routière. Un tampon de sortie d’Argentine, un autre d’entrée au Brésil dans le passeport et me voilà dans un nouveau pays! A l’arrivée au parc, après avoir acheté les billets, un autre bus permet d’accéder aux chutes. Un petit chemin débouche sur les différents points de vue. Commencer par le Brésil, permet d’avoir une première vue d’ensemble sur les chutes. Une vue qui m’impressionne dès le début !

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Sur le chemin, il me faut éviter les perches à selfies, trop nombreuses à mon goût pour pouvoir avancer. Je me rapproche progressivement des chutes, jusqu’à arriver à leurs pieds.
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Se rapprocher aussi près des chutes ne vous laissera pas sec ! Mais cela vaut absolument le coup. Je prends ensuite un peu de hauteur, en empruntant un autre chemin.

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Je fais également la connaissance des coatis, ces étonnants animaux chapardeurs de nourriture. De nombreux panneaux mettent en effet le visiteur en garde contre ces animaux mignons mais coriaces et apparemment prêts à tout pour vous arracher des mains votre sandwich!

Il m’a fallu une matinée pour aller au parc depuis Puerto Iguazu et le visiter tranquillement. Prix : 346 Pesos.

• Non loin des Chutes se trouve le Parque de los aves ou parc des oiseaux. L’occasion notamment pour moi de voir des toucans. Il est possible de rentrer dans les immenses volières et d’être tout près des oiseaux. La végétation du parc est également magnifique. Prix: 215 Pesos.

• Après avoir retraversé la frontière en sens inverse, je suis allée voir le Parque de los Picaflores, situé à Puerto Iguazu. Un tout petit jardin, dans lequel j’ai pu observer à mon aise des dizaines et des dizaines de colibris, attirés par l’eau sucrée laissée à leur égard. Prix: 80 pesos.

• Il faut le savoir, quand des argentins vous proposent de les accompagner au restaurant, cela sera tard, vers 22h30, 23 heures! Mon estomac n’étant pas habitué à ces heures tardives, je me suis ruée sur la parilla que nous avons partagée au restaurant El Charo, la première de mon séjour ( mais pas la dernière !) Le principe: de la viande, beaucoup de viande, servie sur une plancha. Av. Córdoba 106, Puerto Iguazu.

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• Une journée entière est nécessaire pour pouvoir bien profiter du parc du côté argentin. J’ai de nouveau pris un bus au départ de la gare centrale pour y accéder. J’ai commencé tranquillement par une petite balade au cœur de la jungle, en suivant le sentier Macuco. Cet itinéraire étant peu connu, je n’ai pas croisé beaucoup de monde, ce qui était fort agréable. J’ai même eu la chance de voir un singe le long du sentier ! Cette marche de 2 heures aller-retour, permet d’observer une petite cascade, un avant-goût des chutes d’Iguazu.

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Je passe ensuite aux choses sérieuses en empruntant le circuit inférieur qui longe les chutes et permet de bien s’en approcher. Le ciel bleu et les nombreux arc-en-ciel rajoutent du charme à ce lieu idyllique. Je laisse les photos parler à ma place !

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Ma seule petite déception de la journée fut de ne pas pouvoir me rendre sur l’Île Saint Martin, le ferry étant fermé pour la journée à cause du courant. (peut être un prétexte pour revenir un jour …). Même s’il n’est pas possible d’accéder au ferry, cela vaut le coup de prendre le petit escalier descendant aux quais, afin de profiter d’un autre point de vue.

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Je me dirige ensuite vers le sentier supérieur, qui permet cette fois de profiter des chutes, vue d’en haut. J’en prends de nouveau plein les yeux.

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A la fin de cette boucle, je me rends à la gare du parc, pour prendre un petit train allant à la Gargantua del Diablo. Une passerelle serpentant au dessus de l’eau permet d’accéder à cet impressionnant mirador, situé juste au dessus de la naissance des chutes. Le bruit de ces tourbillons d’eau bouillonnante est impressionnant.

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Retour ensuite vers la sortie du parc, pour prendre le bus et rentrer à Puerto Iguazu. J’ai été saisie par la beauté et la puissance des chutes d’Iguazu. Les chutes en elles mêmes sont déjà impressionnantes et magnifiques. Mais ce que j’ai également adoré, c’est qu’afin de les découvrir, il faut marcher au cœur de la jungle, dans une végétation luxuriante. Vous l’aurez compris, les chutes d’Iguazu sont pour moi un incontournable de tout voyage en Argentine. Prix de l’entrée au parc: 500 pesos.

Je suis de nouveau montée dans un avion, en direction de ma dernière étape : Buenos Aires.

VI Buenos Aires

∴ Je n’ai pas d’auberge de jeunesse à vous conseiller pour la capitale Argentine. J’ai en effet testé le Couch surfing, en dormant chez Nicolas, un argentin, rencontré à Purmamarca, qui a été un guide parfait pour me faire découvrir les bons plans de Buenos Aires.

Que faire ?

• Adorant le Street Art, les restaurants, les bars et les bâtiments colorés, je me suis tout de suite sentie comme chez moi à Palermo, quartier où vit Nicolas. Un quartier que je conseille tout particulièrement pour loger à Buenos Aires. J’ai beaucoup aimé déambuler dans les petites rues, à la recherche de Street Art. Pour les amateurs du genre, direction le Pasaje Russel, ruelle dont les murs abritent de nombreuses œuvres.

Palermo possède également des parcs très agréables, notamment le Paseo Rosedal et son bassin.

La Boca est le quartier touristique par excellence: de nombreux groupes de touristes, des empanadas dont le prix double, des boutiques de souvenirs partout. Cependant j’ai beaucoup aimé ce quartier et tous ses petits immeubles de toutes les couleurs. J’ai pu également y voir des couples dansant le tango, la danse nationale. Le quartier, au sud de la ville est accessible en bus. Il vous suffit de monter dans le bus 64, au départ de la Plaza de Mayo. Il est conseillé de rester sur les artères principales et de ne pas trop s’éloigner, les vols à l’arraché étant courants dans cette partie de la ville.

• L’imposant cimetière de la Recoleta vaut le détour. L’extravagance architecturale de certaines tombes est étonnante. Pour l’anecdote historique, la tombe la plus connue ici est celle d’Evita ou Eva Perron, la femme du président argentin Juan Peron. Ne m’étant pas renseignée au préalable sur les horaires des visites guidées gratuites, je n’ai pas pu en faire. Les visites sont en espagnol du mardi au dimanche à 9h30, 11h, 14h et 16h et en anglais les mardis et jeudis à 11h.

• Non loin du cimetière, se trouve une sculpture originale qui suit les rayons du soleil, la Floralis Generica. En effet les pétales s’ouvrent dans la matinée pour se refermer au coucher du soleil.

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• L’ancien théâtre El Alteneo abrite désormais une immense librairie. Un endroit insolite à visiter lors de votre passage dans le quartier de la Recoleta.

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San Telmo est le quartier des antiquaires, un endroit où il est agréable de se promener en observant les échoppes. Le Pasaje de la Defensa mérite notamment le coup d’œil.

N’oubliez pas d’aller faire un tour au marché de San Telmo et ses immenses Halles ( je vous dit ça, car moi je l’avais loupé lors de mon premier tour dans le quartier !).

En me promenant, j’ai découvert par hasard le magasin La Casa del Duce de leche. J’en ai profité pour me faire un petit plein de la fameuse confiture de lait et d’alfajores. Defensa 733, Buenos Aires 1065.

Puerto Madero est le quartier le plus récent de la ville. Par beau temps, il est agréable de flâner le long des quais et de l’original pont de la Mujer, sensé représenté un couple dansant le tango. L’immense réserve écologique et ses marais étaient fermés lors de mon passage. J’ai cependant quand même pu observer quelques oiseaux en empruntant l’Avenue Tristan Achaval Rodriguez, longeant la réserve.

Mes restaurants et bars coup de cœur :

Pour sortir et bien manger, il y a du choix! On peut dire que je n’ai pas chômé de ce côté là durant mes quelques jours à Buenos Aires.

• Le Café Bartola et sa très agréable terrasse. Un café tout mignon comme je les aime qui proposent plusieurs plats sur le pouce de type salades, sandwichs, burgers… Un endroit que m’a fait découvrir la fille d’une collègue, en stage à Buenos Aires le temps de quelques mois. Elle a pu me confirmer que la ville regorgeait d’endroits géniaux pour manger et sortir. Calle Nicaragua 5935 Palermo .

La Horniga, encore un excellent restaurant pour les carnivores! J’ai également pu y découvrir la parilla de fromages, un bon plat, mais désolée chers amis argentins, si vous nous battez à plate couture au niveau de la qualité de la viande, la France garde sa place de numéro 1 en matière de fromages! Pour vous rassurer nous étions trois à nous partager tout ça… Armenia 1680, Palermo.

• Un bar parfait pour se poser avec une bonne bière: le Temple Bar. (Photo prise ici ayant oublié d’en prendre !) Costa Rica 4677. Palermo.

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• Pour prendre un peu de hauteur, direction le bar Knock Palermo qui offre une vue sur la place Serrano. Si vous ne savez pas où passer votre soirée, cette place regorge d’ailleurs de bars. Honduras 4999, Palermo.

• Mon hôte voulait me faire découvrir les meilleurs burgers de la ville. Je n’ai absolument pas été déçue au Burger Joint. Un menu burger/frites/bière artisanale parfait, dans une décoration géniale. Je recommande ce lieu à 100 %! Jorge Luis Borges 1766. Palermo.

• Le Bar El Textil est très sympa pour découvrir des bières artisanales argentines. Guatemala 5086, Palermo. Photos

• Pour changer de la bière et déguster un cocktail, nous sommes allés au Bar Festival. Les samedis soirs commencent bien tard à Buenos Aires et même à 3 heures du matin, nous avons attendu avant de pouvoir y rentrer. Jose ignacio, Gorriti 5741, Palermo. Photos

• Je ne pouvais quitter le pays sans y déguster une dernière parilla! Pour mon dernier repas avant de prendre l’avion, je fis le plein de protéines au Campo Bravo, et le tout en terrasse et au soleil. Honduras 5600, Palermo

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• Je ne pouvais quitter le pays sans manger une dernière glace au dulce de leche! Le glacier Rapa Nui est considéré comme étant le meilleur glacier de la ville. Je confirme en tout cas que je me suis régalée ! Uruguay 1274, Recoleta.


En un mois et demi j’ai pu découvrir des petits bouts de trois pays: le Pérou, la Bolivie et l’Argentine. A mon retour on m’a souvent demandé, quel a été ton pays préféré? Ma réponse était à chaque fois unanime: l’Argentine. On dit souvent que se sont les rencontres qui contribuent à la magie d’un voyage. Ce séjour en Argentine me permet de confirmer cette idée ! En rentrant je n’avais plus qu’une idée en tête, repartir! Le sud du pays m’attire énormément, et je sais que je reviendrai un jour.

Itinéraire:
* Jour 1 Arrivée à Tilcara en fin d’après-midi.
* Jour 2 Humahuaca – Pucara de Tilcara
* Jour 3 Purmamarca – Garganta del diablo ( Tilcara)
* Jour 4 Musée archéologique (Tilcara) – Trajet en bus Tilcara -> Salta -> Cafayate (7h30)
* Jour 5 Quebrada de Las Conchas – Bodega Nani (Cafayate)
* Jour 6 Cafayate – Trajet en bus Cafayate -> Tucuman -> Cordoba ( 5h puis 8h en bus de nuit)
* Jour 7 Cordoba – Villa Carlos Paz
* Jour 8 Alta Garcia – Villa Carlos Paz
* Jour 9 Villa Carlos Paz – Vol Cordoba -> Salta
* Jour 10 Salta – Quebrada de San Lorenzo
* Jour 11 Musée Pachja ( Salta) – Vol Salta -> Puerto Iguazu
* Jour 12 Chutes d’Iguazu coté Brésilien – Parc des oiseaux – Jardin de Los Picaflores
* Jour 13 Chutes d’Iguazu coté Argentin
* Jour 14 Vol Puerto Iguazu -> Buenos Aires
* Jour 15 Buenos Aires
* Jour 16 Buenos Aires
* Jour 17 Buenos Aires ( dernière parilla !) – Vol BA -> Sao Paulo -> Paris
* Jour 18 Arrivée à Paris.


BUDGET [Pour 1 personne, 17 jours et 16 nuits]

* Hébergement ( pour 10 nuits en auberge de jeunesse) : 1862 Pesos (92,40 €)
* Transports (bus, taxi) : 2921 Pesos (143€) + [Vol Cordoba – Salta 129 € ] Total: 272 €
* Visites : 1363 Pesos (66€)
* Alimentation, restaurants, viande : 6423 Pesos (315 €)

S.

3 commentaires sur « Argentine – Nord »

  1. excellent compte rendu de voyage ; je pars en Argentine, à San Luis voir mon amie Guillermina qui a sa grand mère francaise du nom RENAUD ; mais elle ne connait rien du francais mais je parle couramment espagnol depuis l’age de 14 ans
    partons ensemble et nous ferons une petit violca classé gris, à 5700m ; c’est bien pour les bronches surtout celui-la qui s’appelle CERRO DE AZUFRE
    à bientot en janvier 2019

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